Chercher, comprendre
"Ni rire, ni pleurer, mais comprendre", Spinoza
Projections urbaines : co-produire la ville
Architectures de l'habitat et révolution(s) : trois opérations de logements construites à Paris entre 1790 et 1794
Mon mémoire de DEA, soutenu en juin 2005, est à télécharger ici : Architecture de l’habitat et révolution(s)
Friedrich Gilly, Rue de Chartres, 1797,
dessin conservé à l'Akademie der Künste, Berlin
En voici le préambule :
« Le reste de la période de la révolution jusqu’en l’an 4, ne laisse que des regrets et plaintes à exprimer sur l’architecture [1]»
Lebreton, Rapport à l’empereur Napoléon sur l’Etat des Beaux-Arts en France depuis 1789
Au début du mois d’août 1797, Friedrich Gilly arriva à Paris, la capitale de la France révolutionnaire, après un long voyage à travers l’Allemagne au départ de sa ville natale de Berlin. Venu du pays des monarques éclairés, marqué par une culture néo-classique transmise par Winckelmann et Langhans, Gilly se retrouva à Paris dans un milieu particulièrement étrange et par là même, passionnant, pour lui. Les dessins que l’on conserve de ce voyage nous retracent un peu son étonnement, sa surprise, dans une ville en plein bouleversements.
Une rue, la rue de Chartres. Nous sommes à Paris, dans le centre de Paris. Les personnages dessinés par Gilly semblent correspondre à l’image que nous avons des habitudes vestimentaires du « peuple de paris » à ce moment-là. La rue s’est transformée, à gauche, nous voyons deux immeubles neufs, ou, tout du moins, très récents. Le second immeuble du coté gauche, à l’arrière plan, m’a depuis toujours particulièrement intéressé. Nous pourrions nous laisser aller à prendre du recul face à une telle liberté de la part du dessinateur, qui prendrait le temps de nous détailler une vendeuse de journaux, la révolution française n’est-elle pas le moment qui vit l’émergence d’une presse libre et abondante, alors qu’il se limite à oublier une façade, ou à ne dessiner que l’arrière d’une immeuble ? Cet immeuble, évoquerait, sans aucune difficulté, l’architecture des premiers maîtres de la modernité du XXe siècle. Son expression austère, accentuée par les loggias qui constituent sa façade semblent en décalage total avec ce que nous pourrions imaginer, à priori, d’une architecture « de la révolution française », ou de l’ « époque de la révolution française ». Nous aurions envie de donner à cet immeuble étonnant le qualificatif non outrepassé de « révolutionnaire ».
Nous devons dépasser le préjugé tenace qui consisterait à considérer la Révolution comme une période de regrets et de pauvreté créative. La révolution française a été une période où la construction et la reconstruction a été intense dans les villes, et en particulier à Paris. La plupart des projets de monuments n’ont pas même été mis en chantier, mais l’architecture privée, celle qui constitue l’armature des villes, leur matériau primordial, va se renouveler profondément, dans ces dernières années du XVIIIe siècles.
[1] Publié en 1810, cité par W. Szambien, dans « Les architectes parisiens à l’époque révolutionnaire », publié dans la Revue des Arts, Paris, Editions du CNRS, 1989, p 36- 50m
Le projet urbain négocié "Des rails pour tisser des liens" - le rapport final
Voici le lien vers le rapport final du programme de recherche "Le projet urbain négocié - des rails pour tisser des liens" sur le site du PUCA : Rapport final / projet urbain négocié
Lien vers mon article : Dénoter et connoter : les images du projet "urbain" de tramway publiées dans les magazines municipaux et intercommunaux de Montpellier et Strasbourg entre 2002 et 2008
Voici le lien, de la version longue de mon article publié dans l'ouvrage dirigé par Philippe Hamman. Le tramway dans la ville. Le projet urbain négocié à l'aune des déplacements, Presses Universitaires de Rennes, pp.91, 2011, Espace et territoire, 978-2-7535-1287-0 :
Dénoter et connoter : les images du projet urbain de tramway
Une double page de Strasbourg magazine, n°178, octobre 2006