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Lien : "Le parking dans les grands ensembles", une recension de l'ouvrage de Dominique Lefrançois, par Mickael Chelal

L'ouvrage de Dominique Lefrançois (lien pour le commander) traite d'un espace central et pourtant trop souvent négligé dans les projets de rénovation urbaine : les parkings. Or, même si ceux-ci sont souvent abimés parce que les enrobés ont souffert, parce que les racines des arbres ont poussé, etc., ils constituent néanmoins des lieux d'intense sociabilité, peut-être centraux dans la relation entre la sphère publique et privée dans les grands ensembles... 

 

Lien vers le résumé : ici  

 

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Choses vues (photos Guillaume Lebon, 2013)


13/01/2015
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Lien : "L'industrie parisienne au mépris de la santé et de l'environnement", article de Pascal Marichalar sur métropolitiques

L'article de Pascal Marichalar, « L’industrie parisienne, au mépris de la santé et de l’environnement », propose un rapide résumé de l'ouvrage de Thomas Le Roux, Les paris de l’industrie, 1750‑1920, Paris, Créaphis Éditions, 2014.

  

Cet ouvrage propose une analyse de la manière dont l'industrie a été progressivement intégrée dans le tissu urbain parisien avec l'accord des autorités municipales, en s'appuyant sur une minimisation des nuisances et des risques, qui s'est construite, c'est l'un des aspects intéressants de l'ouvrage, en lien avec le développement d'une approche scientifique des nuisances, entrainant une négation des risques sous prétexte d'absence de preuve scientifique démontrée !

S'attachant au cas parisien, les travaux de recherche regroupés dans cet ouvrage méritent d'être poursuivis et élargis à d'autres territoires (on pense au hasard au bien-nommé "couloir de la chimie lyonnaise" ou à la vallée de l'Isère, à Grenoble...), car il démontrent que la perception des risques et des nuisances de l'industrie n'a pas commencé avec l'apparition du mouvement écologiste dans les années 1970 mais bien dès le début de l'industrialisation. Cependant, le droit des populations (et des ouvriers) de vivre dans un environnement sain a été constamment bafoué par la collusion des intérêts dominants (industriels et politiques).

Les choses n'ont malheureusement pas changées car les intérêts des grands groupes capitalistes sont toujours aussi puissants...

Lien vers l'article :  L ’industrie parisienne au mépris de la santé et de l’environnement

 

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La "vallée de la chimie", autrefois appelée "couloir de la chimie", au sud de Lyon (photos de l'auteur, 2014)

 


20/12/2014
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Lien : "Une vision urbanocentrique David Harvey, le droit à la ville et la révolution urbaine" de Jean-Pierre Garnier

Dans son article, publié sur le très stimulant site terrainsdeluttes.ouvaton.org, Jean-Pierre Garnier formule une critique des thèses de David Harvey, géographe radical britannique (auteur notamment du Capitalisme contre le droit à la ville, paru en 2011 aux éditions Amsterdam), qui postule et défend l'idée que la production de l'espace urbain serait devenu l'un des outils majeurs de "stabilisation" du capital lors des crises de suraccumulation (lorsque le capital en circulation est trop important pour être investi). Ce "spatial fix" serait l'un des moteurs de la croissance urbaine (et de la métropolisation), affectant les "urbains" et en particulier les classes sociales populaires. 

 

Si la ville continue à être le terrain majeur des luttes sociales, sont-elles pour autant l'enjeu principal de ces luttes ? En cela, David Harvey  et Jean-Pierre Garnier renvoient à leur lecture, opposée, du Droit à la ville d'Henri Lefebvre qui, en 1967 interrogeait déjà le rôle de l'urbain dans les luttes sociales, en en faisant l'un des enjeux d'une réappropriation de leur destin par les classes dominées à travers la "révolution urbaine" en cours...

Cette "révolution urbaine" ouvrira-t-elle de nouvelles perspectives pour des luttes visant à un "dépassement du mode de production capitaliste"? Peut-être, à condition, ce que nous rappelle Jean-Pierre Garnier, d'être portée, d'abord, par une classe sociale (la "classe ouvrière" ?) consciente et porteuse de ce projet émancipateur... 

 

Pour lire l'article de J.-P. Garnier :  Une vision urbanocentrique David Harvey, le droit à la ville et la révolution urbaine

 

"Souvenirs de la Commune : la guillotine brûle au pied de la statue de Voltaire",

Gravure pour L'Univers illustré du 15 juillet 1871, Paris, musée Carnavalet

(publiée sur http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Commune_de_Paris_la_guillotine_est_brûlée.jpg)

 

 


09/12/2014
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Lien : "Le reflux des rues à sens unique" de Frédéric Héran

Cet article de Frédéric Héran, publié en 2002 dans la revue Flux, donne de nombreux arguments pour justifier le remise à double-sens des rues.  

Frédéric Héran y démontre, en renvoyant à d'autres études, que les rues à sens unique ne sont profitables qu'aux automobilistes. Pour les cyclistes, les rues à sens unique rallongent les parcours (20% en moyenne !), ont plutôt tendance à être moins sécurisantes. Pour les piétons, la traversée de ces artères y est également moins sécurisante, car la vitesse des automobiles est souvent plus importante que dans les rues à double sens.

La remise à double-sens des rues apparait dès lors comme un vecteur majeur de pacification et d'un partage plus équitable de l'espace public.

 

Lien vers l'article :  Le reflux des rues à sens unique

 

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L'espace public partagé entre tous les usagers : une rue à Udaipur (Rajahstan, Inde) - photographie NF


07/12/2014
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Lien : Dossier "Penser la ville avec Marx", sur le site métropolitiques.eu

La dimension spatiale du développement du capitalisme n'a pas été explicitement intégré dans la pensée de Marx et d'Engels, même si, de manière sous-jacente et incidente, la question apparaît dans différents textes (La question du logement d'Engels - 1872, par exemple). Dans la seconde moitié du XXe siècle, de nombreux chercheurs se sont appuyés sur les concepts marxistes pour essayer de comprendre la production de l'espace, comme Henri Lefebvre par exemple. 

Signe des temps, il semblerait que ces concepts connaissent un renouveau dans la recherche urbaine. Le dossier proposé par Julie-Anne Boudreau & Luca Pattaroni, traite plus particulièrement des "Critical urbain studies", qui mobilisent les concepts marxistes pour observer et essayer de comprendre les phénomènes urbaines contemporains. Plusieurs articles sont ainsi regroupés, proposant plusieurs approches sur des thématiques qui croisent le spatial et l'économie politique (géographie et crise financière, l'urbanisme libéral...). 

On regrettera cependant que les études et démarches de recherche oublient le lien entre théorie et praxis, pourtant au coeur de la démarche de Marx et d'Engels, qui cherchaient à comprendre le capitalisme pour mieux le transformer, ce qu'oublient malheureusement trop souvent les chercheurs dits "radicaux"... 

 

Lien vers la page d’introduction du dossier :  Penser la ville avec Marx

 


05/12/2014
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